La gifle, le gendarme, et les média

Je me souviens d'un jour, je devais avoir 6 ou 7 ans, j'étais un piètre élève timide et anxieux, mais avec un irrépressible envie de rire un peu malgre ce "tout" qui me terrifiait.

Non, je n'aimais pas les épinards. Oui, j'avais une fourchette. En utilisant l'un j'aspergeais négligemment le mur du second pour faire les autres élèves dont j'aurais tant aimé faire des amis.

Madame X (j'ai vite oublié jusqu'à son nom) s'est ruée vers moi? Je me rappelle avoir eu le temps d'avaler ma salive en faisant un glurps gutural. Elle me prit par le bras, m'arracha littéralement de ma chaise, me tira au centre de l'allée et me demanda de baisser mon pantalon. Comme je n'y mettais pas beaucoup d'entrain, elle hurla : "Tou de suite !"
Ce que je fis.

Elle me renversa sur ses genoux et me donna une fessée déculottée dont je me souviens encore. Je me souviens de regarder les autres qui riaient, je me souviens de la douleur, de la honte. Je me souvien de n'avoir verser aucune larme. J'étais terrifié et en état de choc.

Je dus ensuite lécher le mur afin de manger les trainées d'épinards. Là, j'ai pleuré, à chaudes larmes, face contre le mur. Je me souviens parfaitement du goût de javel.

Aucun papa gendarme n'est venu à ma rescousse, aucune télé nationale n'a jamais ouvert son journal de 20 heures pour parler de cet atroce événement. Je crois d'ailleurs que je n'aurais pas du tout aimé.

(Ceci étant dit, si Madame X, à qui je n'aurais jamais osé dire "connasse", même à voix basse, s'était retrouvée en garde à vue pendant 24 heures, et à la Une de tous les média, j'aurais bien ri !)

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samedi 2 février 2008

La gifle, le gendarme, et les média

Je me souviens d'un jour, je devais avoir 6 ou 7 ans, j'étais un piètre élève timide et anxieux, mais avec un irrépressible envie de rire un peu malgre ce "tout" qui me terrifiait.

Non, je n'aimais pas les épinards. Oui, j'avais une fourchette. En utilisant l'un j'aspergeais négligemment le mur du second pour faire les autres élèves dont j'aurais tant aimé faire des amis.

Madame X (j'ai vite oublié jusqu'à son nom) s'est ruée vers moi? Je me rappelle avoir eu le temps d'avaler ma salive en faisant un glurps gutural. Elle me prit par le bras, m'arracha littéralement de ma chaise, me tira au centre de l'allée et me demanda de baisser mon pantalon. Comme je n'y mettais pas beaucoup d'entrain, elle hurla : "Tou de suite !"
Ce que je fis.

Elle me renversa sur ses genoux et me donna une fessée déculottée dont je me souviens encore. Je me souviens de regarder les autres qui riaient, je me souviens de la douleur, de la honte. Je me souvien de n'avoir verser aucune larme. J'étais terrifié et en état de choc.

Je dus ensuite lécher le mur afin de manger les trainées d'épinards. Là, j'ai pleuré, à chaudes larmes, face contre le mur. Je me souviens parfaitement du goût de javel.

Aucun papa gendarme n'est venu à ma rescousse, aucune télé nationale n'a jamais ouvert son journal de 20 heures pour parler de cet atroce événement. Je crois d'ailleurs que je n'aurais pas du tout aimé.

(Ceci étant dit, si Madame X, à qui je n'aurais jamais osé dire "connasse", même à voix basse, s'était retrouvée en garde à vue pendant 24 heures, et à la Une de tous les média, j'aurais bien ri !)

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