Je n'ai pas beaucoup oeuvré à laisser ma trace numérique pendant ces quelques jours villégiatures, trop occupé à laisser ma trace vomitive dans l'herbe normande, et ma bouse "Bovine Like" dans les toilettes de la chaumière familiale. Oui, il faisait beau. Très beau. Avec la tête qui tourne mollement à l'étage et les jambes en coton qui flanchent au rez-de-chaussée.
Sinon, j'ai appris la mort de Pascal Sevran. Toutes nos excuses à JP Elkabbach ; c'est lui qui avait raison, ce qui démontre quel grand journaliste il est. En avance sur son temps et tout et tout !
Cela me rappelle le temps où j'oeuvrais pour le diable. En 1993-94, j'écrivais les bandes-annonces de TF1 (oui, c'était moi ! Vous vous en fichez ? Ah...). Un samedi, la responsable du service me téléphone. Pas de bol, j'étais chez moi, j'ai bêtement répondu...
- Ramène tes fesses au bureau, Omar Sharif est DCD à l'Hôpital Américain ! Il me faut quelqu'un pour écrire la bande annonce de sa nécro !
- Mais j'ai jamais fait ça moi !
- Y a un début à tout.
Toute la nuit j'avais écrit ma note et derushé les images avec le monteur. C'était grandiloquent et pompeux. On avait repassé le cours de sa vie avec le sens du devoir (payé quadruple après une âpre négociation tarifaire). Quelle vie ! La passion du jeu, le poker, les courses, la grande vie, le cinéma, les plus belles femmes du monde, la Jet Set. J'avais appelé tous mes potes "non, ce soir je peux pas, je fais la nécro d'Omar Sharif..." Il est mort ? "Oui, mais Chuuuut !"
C'est triste, la bande annonce était plutôt réussi. En même temps, j'ai bien gagné ma vie sans faire de mort. C'était très bien ainsi. Je me demande s'ils repasseront ma bande-annonce millésime 1993 le jour ou, ou bien s'ils payeront quadruple un autre zig pour écrire une nouvelle mouture de la nécro d'Omar Sharif.
Speciale dédicace au rédacteur inconnu qui a sûrement écrit toute une nuit pour faire la nécro de Pascal Sevran il y a une semaine !
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire